Printemps 1968, dans la ville de Pessac, au sud-ouest de Bordeau. Une collège de quatorze personnes, composé d'élus municipaux et de membres du jury, se réunit autour du maire de Pessac, le Docteur Jean-Claude Dalbos, pour comparer les situations de quelques jeunes filles triées sur le volet. La plus vertueuse est élue 72ème Rosière de Pessac. Tradition instaurée dans cette commune depuis 1896, suite à un testament d'un ancien maire en souvenir de sa défunte fille. La cérémonie est organisée selon un protocole strict : la remise de la dot, le cortège mené par la fanfare, la messe, les discours, le banquet et ses chansons à boire.
Jean Eustache se fait passer pour un réalisateur de l’ORTF et s’incruste dans les coulisses. Il dira : « Je prends la tradition telle qu'elle est, et je la filme en la respectant totalement. Peut-être a-t-on un tel regard malgré soi, mais ce que je peux dire c'est qu'en tout cas il n'y a nulle intention dans La Rosière de Pessac, ni morale, ni critique. »