Les Âmes grises
Pour une victime, combien de coupables ?
Hiver 1917 dans une ville du nord-est de la France. La guerre bat son plein, mais on n’en perçoit que les rangées de soldats qui défilent et le bruit des canons qui résonnent en permanence dans le lointain. Placé délibérément en arrière-plan, le contexte historique n’en instille pas moins une atmosphère de violence latente prête à exploser à tout moment. Car c’est bien de la violence qu’il s’agit ici, mais celle qui surgit du quotidien, du monde civil. En effet, un meurtre a eu lieu, celui de la fillette de Bourrache l’aubergiste, surnommée à juste titre « Belle de jour », retrouvée dans le canal après avoir été étranglée. L’enquête fait entrer en scène le policier et narrateur (Denis Podalydès), le procureur Destinat (Jean-Pierre Marielle) dont le château jouxte le lieu du crime et le juge Mierck (Jacques Villeret), qui est chargé de l’affaire.
Adaptation du roman de Philippe Claudel (éd. Stock, prix Renaudot 2003),